Alors que le maire sortant travaille à recomposer sa liste, la gauche et le centre peaufinent leurs dossiers. La bataille s’annonce rude sur cette commune
Lacanau, commune emblématique. Sa station balnéaire à l’image très « fun » connaît une réputation qui traverse les frontières de l’Hexagone. Et le village, en nombre de voix et à la population qui ne cesse de croître, commence à sérieusement peser sur le canton. Lors des prochaines élections municipales, la bataille sera rude. La droite fera tout pour ne pas laisser filer du terrain à ses adversaires. La gauche, toujours très attentive et soucieuse de ses scores dans cette localité, aimerait faire un coup. Au centre, on compte sur le fils de l’ancien maire pour sortir de la mêlée. Pour le moment, les uns et les autres bougent leurs pions. Coup de projecteur.
Sans l’étiquette UMP
Jean-Michel David n’a toujours pas digéré un « certain » soutien de l’UMP à Laurent Peyrondet. Lors des élections cantonales de 2011, par le jeu des alliances, son opposant le plus direct au Conseil municipal avait mené campagne sous l’étiquette Modem et aussi avec l’appui d’Alain Juppé. « Je ne serai pas UMP aux municipales ! », dit aujourd’hui avec force Jean-Michel David. Pour autant, le maire sortant, qui se représente, est bien marqué à droite. Et sa liste « apolitique » a déjà la bénédiction de l’UMP départemental.
Marie-Hélène Des Esgaulx, sénatrice UMP de la Gironde et présidente de la commission d’investiture, n’en fait pas mystère. D’ici mars 2014, l’édile, qui dit repartir pour un troisième mandat « parce qu’il n’a pas trouvé de successeur », va devoir recomposer sa liste. « Une partie repart avec moi », confie-t-il au sujet de ses adjoints.
Romain Marcet, son premier adjoint, en sera-t-il ? Entre les deux élus, le courant ne passerait plus. D’autres « fidèles », qui s’interrogent et attendent l’appel du maire, seraient tentés par une candidature dissidente. Une fausse rumeur ? Pour le moment, c’est un son de cloche. Et si l’information se confirmait, bien des cartes seraient rabattues. Pour l’instant, c’est une « danse » de l’approche, assez classique dans ces périodes, qui se déroule.
Une liste socialiste
À Lacanau, le Parti socialiste a pris soin cet hiver de communiquer sur l’arrivée d’un patron à la section locale. Lequel avait tenu, quelques mois après son installation, à s’exprimer dans la presse. C’était pour la nouvelle année (« Sud Ouest » du 1-02-2013).
En fin de semaine dernière, Olivier Baccialone, le nouveau patron, a confirmé que le PS aura bien sa liste pour les élections municipales. « Je fais des réunions. On travaille nos dossiers », avance-t-il, mais sans vouloir dire « qui sera la tête de liste ». La réponse, c’est pour septembre. Olivier Baccialone, qui a été maire dans les Hautes-Pyrénées, a encore quelques mois pour mieux se faire connaître de la population. À moins que le réel enjeu ne se situe dans le plus long terme.
Peyrondet et les siens
Laurent Peyrondet aura travaillé le terrain et les dossiers durant ce mandat. L’opposant au maire de Lacanau, qui avait fait une campagne active lors des municipales de 2008, repart donc pour une deuxième bataille. S’il annonce présenter une liste apolitique en mars 2014, le conseiller municipal d’opposition est un adhérent du Modem. C’est sous cette étiquette qu’il avait fait campagne pour les cantonales de 2011.
Entre une liste de droite et une liste de gauche, Laurent Peyrondet, fils de Michel Peyrondet, l’ancien maire de la commune, devra batailler ferme. Sa candidature aux élections cantonales de 2011 n’avait pas du tout été appréciée par le PS. Et les coups portés ont été rudes entre Pascale Got, la députée et candidate, et Laurent Peyrondet. « Je n’ai pas peur d’une triangulaire aux municipales », dit-il. Et tout en déclarant, « dans un tel cas, il n’y aura pas d’alliance possible avec Jean-Michel David ». Un message est lancé. En politique, tout peut toujours arriver, même les alliances les plus improbables
…
Sud ouest du 28 mai 2013
Cet édito de Jean-Claude Guillebaud sur Sud-Ouest de ce jour, résume assez bien la pensée que je ressens sur les dernières nouvelles du pouvoir politique.
Socialiste je suis, socialiste, je te reste car quand on remue la "merde" comme le fait cette affaire Cahuzac et que l'on voit la remontée de la vase, la droite , l'extrême droite sont touchées et je dirais même mieux , elles ont permis que Cahuzac s'enfonce dans son mensonge.
Que dire? :
Je trouve qu'il y a trop de coïncidences et je regrette que Hollande et Ayrault soient tombés dans le panneau.
"Comme des millions de Français, j’ai du mal à contenir l’immense dégoût qui m’habite depuis la « révélation Cahuzac ». Pour dire la vérité, ce dégoût est mêlé de colère. Car, enfin ! Comment ne pas sourire de voir tous ces gens, à gauche comme à droite, en appeler à la « morale républicaine » dont ils se sont eux-mêmes, si souvent, affranchis ? Comment accepter que la forfaiture (gravissime) d’un ministre permette de présenter tant de cyniques - avérés et connus - pour des modèles de vertu ? Ce tintamarre vengeur autour de Cahuzac charrie avec lui tant d’hypocrisie qu’une maman chatte n’y reconnaîtrait pas ses petits.
La quintessence de ce tour de passe-passe tient en peu de mots. Nos élites et les communicants politiques, économiques ou médiatiques font semblant de s’indigner de ce qu’ils ont eux-mêmes fortifié. Je veux parler du cynisme, du « pas vu pas pris », de l’individualisme débrouillard dont on fait l’éloge depuis plusieurs décennies. Quand je vois un éditorial du quotidien « Libération » s’inquiéter de la « faillite morale », je sursaute. Ne voilà-t-il pas près de quarante ans que ce quotidien libéral-libertaire ironise sur la « morale » en général et la vertu en particulier ? Sortirait-il de ce somnambulisme ?
Petit effort de mémoire.
Voilà plusieurs dizaines d’années qu’on veut nous convaincre qu’il est temps de « déculpabiliser » l’argent et ne plus avoir honte de faire fortune. La défiance des Français à l’égard de l’argent, nous dit-on, tiendrait à un vieux fond catho qu’il est urgent d’évacuer. (Ce qui est idiot : la même défiance se retrouve dans toutes les confessions et toutes les sagesses.) Du coup, on a laissé progressivement l’argent devenir la référence ultime, la valeur clé, l’étalon le plus fiable pour mesurer le degré de réussite et de bonheur. C’est fou.
À partir du moment où l’on fait de l’argent un roi, on est moins regardant sur la façon dont il est gagné. De fait, la grande presse - y compris à gauche - a pris l’habitude de célébrer les hyper-riches comme des rockstars, et les milliardaires comme des princes charmants. En voulant déculpabiliser l’argent, ce sont ces très riches qu’on a déculpabilisés. Dans une France gagnée par la pauvreté et la précarité, la fortune a donc pu s’étaler avec une arrogance presque pornographique.
Ce n’est pas tout. Au-delà de l’argent, c’est l’idée même de morale républicaine qu’on a peu à peu discréditée. On y voyait la marque d’un archaïsme réactionnaire (on ne disait plus « bourgeois »). Chacun devrait être libre, ajoutait-on, de choisir la morale qu’il veut. L’idée même de « société » ou de « république » n’est-elle pas oppressive, c’est-à-dire ringarde ? En promouvant ainsi - et depuis longtemps - un individualisme intégral, on a fait le jeu d’une tyrannie marchande et publicitaire, sans foi ni loi. Quand les médias portent au pinacle des philosophes libertaires (je pense, entre autres, à Éric Fassin ou à Ruwen Ogien), ils ne voient pas que ces derniers sont devenus les idiots utiles du néolibéralisme.
En récusant en bloc la famille, la morale et le civisme républicain, on empêche qu’aucune médiation protectrice ne s’interpose plus entre l’individu désaffilié et les forces du marché. Le citoyen n’est plus alors qu’un simple consommateur, livré sans défense aux ruses de la « machine ». On transforme du même coup le prurit calculateur en nécessité de survie. Or, si ce comportement de « petit malin » devient la norme, comment s’étonner qu’il se substitue progressivement à la morale républicaine elle-même. On oubliera alors toute référence à ce que Georges Orwell appelait « common decency » (la décence universelle). C’est à ce moment-là que l’incendie gagne toute la société et que la démocratie fait naufrage dans les « affaires » malodorantes.
Jérôme Cahuzac est inexcusable. Certes ! N’empêche qu’il est - aussi - le parfait produit d’une société cynique…
JEAN-CLAUDE GUILLEBAUD
Dans une France gagnée par la pauvreté, la fortune a pu s’étaler avec une arrogance presque pornographique"
Olivier Baccialone a des ambitions pour la section. (photo J. L.)
La section socialiste de Lacanau a un nouveau patron. Olivier Baccialone, 50 ans, qui a auparavant été maire du village d'Artagnan, dans les Hautes-Pyrénées, a pris la tête de la section canaulaise en novembre 2012.
Et cet ancien élu, qui s'est installé à Lacanau en 2010 pour des raisons professionnelles et « pour un changement de vie », affirme : « Lacanau est une commune qui porte un élan de gauche ». S'agirait-il d'une déclaration de candidature pour les élections municipales de mars 2014 ? L'intéressé s'en défend pour le moment. Il annonce seulement que « la section PS travaille ». En clair, une liste est bien en préparation. Les réunions vont s'animer dans les prochains mois… Et une annonce de candidature « officielle » sera très certainement présentée dans un calendrier que souhaite maîtriser la section locale, qui compte une quinzaine d'adhérents. En attendant, le nouveau secrétaire tenait à « présenter ses vœux à la population canaulaise ».
Expérience politiqueOlivier Baccialone n'est pas un nouveau venu en politique. « Je suis un vieux militant du PS », dit-il. Son engagement date de 1986. Il a été l'attaché parlementaire de Bernard Angels, député de la huitième circonscription du Val d'Oise de juin 1991 à avril 1993 (quand le titulaire du poste, Dominique Strauss-Kahn, était ministre de l'Industrie).
Il a ensuite fait route en direction du sud de la France, dans la région Midi-Pyrénées. Titulaire d'un DESS en aménagement du territoire, il a dirigé la société Semadour, agence de développement local qui assume des missions d'animation, de conseil et d'assistance en aménagement. Durant cette période, il a donc a été maire du village d'Artagnan (500 habitants). Élu en 2001, il a été réélu en 2008 pour un deuxième mandat.
Avant de quitter les Pyrénées pour Lacanau, où il décide de s'installer avec sa famille, il a donné sa démission du Conseil municipal fin 2009. Aujourd'hui, il travaille pour le Groupe La Poste à Bordeaux, comme chargé de développement.
« Un œil d'expert » « Je ne suis pas quelqu'un de sectaire. Lacanau est une commune agréable, mais j'ai aussi un œil d'expert sur les aménagements et l'organisation de la ville », affirme-t-il. Dans les prochaines semaines, celui qui se présente comme « quelqu'un de nouveau à Lacanau », aura certainement l'occasion de préciser ses idées
.D'aprés Sud-Ouest, Julien Lestage
Sarkozy a été battu le 6 mai 2012.
Sarkozy est parti se reposer à Marrakech.. Tant mieux pour lui...
La droite parlementaire a été battue le 17 juin ...
Et Après avec les fachos:
La droite extrême (qui a des fuites avec la droite parlementaire ) n'a que 3 députés... 3 députés de trop..
Pourquoi je pense que le vote d'extrême droite n'a pas lieu d'être?
La France est la patrie des droits de l'homme. La France a donné le "la" pour toutes les avancées qui conduisent l'homme à sortir de sa gangue de la bête..
Souvent , nous lisons que l'extrême droite est la peste brune ou la bête... Je pense qu'il y a du vrai sous ces comparaisons.
N'oublions pas tout ce que les idées du fascisme ont donné comme conséquences.
Il suffit de regarder en Yougoslavie , il y a peu . Les serbes et autres croates qui ont tué comme les nazis sont plus sur des idées de l'extrême droite que sur des thèmes de l'autogestion chère à Tito.
Je remarque que tous les systèmes dictatoriaux qu'ils soient de droite ou communiste ou religieux , sont basés sur les "valeurs" du fascisme:
Comment peut on se dire défendeur humaine et accepter de véhiculer de telles idées. Comment peut on voter pour de telles inepties contraire au genre humain?
Nous n'avons pas besoin d'être croyant pour se rendre compte que développer ces idées est contraire à la culture, l'éducation, la vie même de l'homme.
Et Aprés avec la droite parlementaire:
L'UMP soi disant descendante du gaulliste est la pâle figure par certains de ces membres, et est une resucée du FN. La ligne Sarkozyste dite Buisson a repris mot par mot , idées par idées les thèses de la dynastie Le Pen.
L'UMP républicaine, il y en reste et je pense par certains cotes à Juppé a eu à pâtir de ces thèses.
Sarko l'a amené sur des chemins de traverses qui font fi de ce que le général avait lancé: la participation, la planification, le deal entre les classes sociales, contre le machin (ou plutôt le CAC40) gouvernant des politiques, etc.
J'espère que Sarkozy, pâle figure du giscardisme sera une parenthèse.
Et Aprés le centre :
A faire du ni-ni ou plutôt un coup je fais de la droite et je vote Hollande , le centre a implosé en vol..
C'est un champs de ruines.
Les combinaisons diverses : Nouveau Centre, CAP21, MODEM, centriste de l'extrême centre, radical de droite etc, me rappellent un peu la vie politique en Italie avec Berlusconi.
Comment ce centre , très près de Juppé à bordeaux (je dirais que l'étiquette UMP ou MODEM à Bordeaux est interchangeable) va pouvoir "peser" sur la vie politique en France.
Et Après le Front de Gauche ou le NPA ou LO ou le POI:
Là , nous sommes dans la nostalgie.
Un discours révolutionnaire, la révolution maintenant, le grand soir ou le petit matin à toutes les sauces de la rhétorique, sont des constantes qui transcendent ces partis, ou plutôt groupuscules.
Faisant fi que la politique (gestion de la cité en grec) est d'abord d'être à l'écoute de ses habitants de ses citoyens, ces révolutionnaires souvent de salons, bien au chaud dans leurs métiers protégés de type pédagos ou entreprises publiques (mea culpa, j'en ai fait parti et j'ai eu ces réactions) , avant-gardes éclairées de la révolution, donneurs de leçons de stratégie révolutionnaire ne veulent pas pour certains, se "salir" les mains à la gestion de la cité ou du gouvernement , se trouvent toujours dans des positions contre sans pouvoir avoir une discussion avec l'ensemble de la population.
Quand vient le vote, nous nous retrouvons s'il y a présence d'un tribun (type , Poutou, Mélenchon ou Marchais) à des niveaux de vote intéressants mais le vote revient à un étiage anecdotique : 0.5% à 5%, pourcentages de voix qui ne permet pas de peser dans l'élection des députés voir d'exécutifs locaux...
Reste la rue, épouvantail élaboré par la droite pour effrayer le bon peuple lors des élections ou au moment de votes à l'assemblée nationale comme la loi sur les retraites.
La déconnection de ces partis ou groupuscules est une constante avec la population française (le PCF n'a pas été remplacé dans les banlieues populaires).
Et Après les écolos:
Là nous sommes dans un espère de marais vert où tout se côtoie et surtout les étiquettes . Même Sarko ou l'UMP était écolo . Juppé en son temps de ministre écolo, prenait son vélo amené par son chauffeur à 200m de la position de COM. Juppé a même crée une maison écolo sur les quais, maison qui brille par son absence de dynamisme et est réduite à être un bar pas donné en termes de prix.
Les écolos sont divers et divertissants même si parfois cela devient pénible.
Entre les kmers verts , petite race de bonshommes où le retour à l'âge de pierre est un but, les écolos du centre qui apportent leurs "compétences" à la droite souvent ou à l'extrême centre (la porosité est une des constantes pour ce petit peuple, nous avons de bons exemples à Bordeaux entre Barthoux et Duchesne) , les écolos de gauche , collants au PS avec une maestria dans la langue de bois pour se faire élire, nous avons vu apparaître ce débat, débat nécessaire vu l'évolution de notre terre.
Ces idées sont révélateurs de notre société post consommation, post 30 glorieuses.
Si les écolos de gauche amènent des idées parfois prépondérantes à leurs yeux sur un développement de notre société , ils ont aussi permis de "verdir" les partis de gauche (entendu planification écologique (sic) par le Front de Gauche, pôle écolo au PS, même vu du vert sur certaines affiches du NPA, etc)
Et Aprés les socialos:
Mon parti depuis des décennies, est un truc auquel je tiens mais qui me "pompe" l'air par sa propension à créer, parfois, des élites qui une fois élues se foutent des principes pour lesquelles ils se battaient avec force dialectique quand ils étaient militants de base.
Mon parti qui a crée ce que mon Maître Roger Quilliot sénateur-maire de Clermont a appelé le gang des R25 en 81/85, est à surveiller comme le lait sur le feu:
Je ne comprends pas qu'une journée fasse 24, 48 ou 72 heures pour certains . La charge de travail des mandats conduit normalement à cela si nous la comparons à un manager d'une entreprise normale. Le boulot est au pire négligé, bâclé ou mieux fait par des cabinets pléthoriques qui n'ont aucune légitimité électorale, cabinets où la valse des ego est du niveau de celle de leur patron (je le sais , j'ai été assistant parlementaire).
Et Après Hollande, Ayraultr et le gouvernement:
En conclusion, la morale en politique devrait être prépondérante et sur ce sujet sensible, je reviendrais dessus.
La laïcité fait peur: