L'armée du Salut (organisme protestant) a publié dans le journal Réforme une analyse sur les coûts de l'accueil hivernal des personnes en grandes difficultés... En un mot les S.D.F.
La teneur de cet article confirme ce que les intervenants du secteur "sentaient".
Le coût d'ouverture et de fonctionnement de cette permanence qui ouvre généralement du 1er novembre et ferme le 31 mars est sans commune mesure avec une permanence d'ouverture.
Ces personnes en grandes difficultés appelées SDF ou clochards ou etc sont au delà de l'assistanat que dénoncent certains élus de droite.
Le coût d'ouverture dans des locaux provisoires (transformation de locaux non prévus pour l'herbergement, mise en place de sanitaires, douches, création de cuisines, etc) est important et renouvelable chaque automne.
Le coût de l'intérim du personnel encadrant est aussi décuplé avec une précarisassion de ce personnel et donc, une moindre qualification de ce personnel.
Le fait de reprendre à chaque hiver , la même "population" précarisée sans faire avec elle un travail sur son insertion dans la société est comme une fuite en avant.
L'armée du salut gère 3200 places permanentes et accueille "pour mise à l'abri" (terminaison officielle) 820 personnes l'hiver.
Nous avons l'impression de "marcher sur la tête".
Cette politique de "la mise à l'abri" si "jouissive" en terme de communication politique (compassion etc) est anti-économique et ne fait que pérenniser un des aspects les plus révoltants de la grande précarité donc, de la pauvreté au sens large.
Le site de l'armée du Salut ou celui du diaconat protestant de Bordeaux