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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 16:27

Connaissez-vous la loi Littoral ? Adopté en 1986 par le parlement, ce texte est primordial : c'est ce qui évite aux bords de mer de ressembler à des bunkers de béton. Avec la loi Littoral par exemple, toute nouvelle construction à moins de 100 mètres du rivage est interdite. Seulement voilà : de nombreux élus souhaiteraient "assouplir"cette loi, c'est-à-dire permettre à des promoteurs de construire sur les rivages "au nom du développement économique". Le Canard enchaîné tire la sonnette d'alarme.

L'Etat pourrait perdre son veto

L'attaque contre cette loi est partie du Sénat. Des élus, de droite et de gauche, souhaitent modifier la loi Littoral. Certes, il n'est pas question d'abrogation, mais sous couvert d'éléments de langage ("développement économique", "assouplissement", "décentralisation", "modernisation"), c'est bien la remise en cause de la loi de 1986 dont il est question. "A la veille de l'été, une dizaine de sénateurs UMP ont ainsi déposé une proposition de loi qui donnerait aux élus locaux le pouvoir d'accommoder à leur goût les modalités d'application de la loi Littoral. En clair : l'Etat ne pourrait plus mettre son veto si une Région décidait de sacrifier au béton une partie de son rivage", raconte Le Canard enchaîné. Cette proposition de loi est inspirée d'un rapport d'une sénatrice... socialiste, qui avait déjà essayé de remettre à plat la loi Littoral. Avec des dispositions qui ne trompent personne : par exemple, le projet prévoit que des dérogations pour construire dans des espaces jusque-là protégés nécessiteraient l'accord du Conseil national de la mer et des littoraux. Sauf que ledit conseil n'est pas vraiment un repaire d'écologistes : il est composé majoritairement d'élus locaux et de représentants de professionnels du tourisme.

Déjà des failles dans la loi existante

Le pire dans cette affaire, c'est que la loi existante, pourtant protectrice, est déjà contournée par les élus en raison de failles juridiques. Exemple ? La loi permet la construction de "hameaux nouveaux intégrés à l'environnement" à plus de 100 mètres du rivage. Derrière cette expression, il y avait la volonté de ne pas interdire toute nouvelle construction de villages. Sauf que "la notion s'est révélée très élastique, relève Le Canard.Par exemple, en 2010, à Mandelieu-la-Napoule, dans les Alpes-Maritimes, le groupe Pierre & Vacances a construit sous l'appellation de "hameau" - et avec la bénédiction des juges ! - une résidence pour 1 000 personnes équipée d'un parking de 205 places !" On est loin de la petite maison dans la prairie. Et des exemples de ce type, il y en a partout. Alors si en plus, les sénateurs "assouplissent" la loi, ce ne sont plus de casquettes dont les vacanciers auront besoin sur les plages mais d'un casque (de chantier).

Extrait du  Canard enchaîné · du 25 août 2014 

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 11:14

Cet article de Sud-Ouest par Julien Lestage met en évidence une dérive inquiétante sur la côte Atlantique . Il semble que la côte d'Azur ne soit pas une exception. Il est significatif que cette action est faite par un "entrepreneur" qui a un petit passé judiciaire en particulier sur les atteintes à la nature:

 

"L’entrepreneur Bernard Decons s’est fait construire une maison de 500 m2 au milieu de la forêt, sans permis de construire ni aucune autorisation d'urbanisme

Lacanau : une villa de 500 m² construite illégalementLa maison a été construite au milieu de la forêt entre la commune de Lacanau et celle du Porge.© PHOTO 

PHOTO DR
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ne maison de plain-pied d'environ 500 m² avec sa dépendance. L'ensemble est situé au milieu des bois, sans oublier une longue piste d'accès nouvellement tracée. En clair, une sorte de petit paradis avec pour seul vis-à-vis dame Nature.

Ce « complexe » plutôt luxueux vient de sortir de terre dans la zone forestière littorale, au sud de la station balnéaire de Lacanau. Mais « sans permis de construire, ni aucune autorisation d'urbanisme », précise aujourd'hui la municipalité de Lacanau, qui n'en revient toujours pas.

  • Quelques libertés…

Au mois de mai dernier, c'est un garde qui aurait fait remonter l'information à la collectivité. Bernard Decons, le ferrailleur du Pian-Médoc, qui est le propriétaire de la parcelle forestière et de la maison en question, n'aurait donc pas hésité à prendre quelques libertés avec le Code de l'urbanisme et le Code forestier.

Une fois le pot aux roses découvert, Laurent Peyrondet, le maire canaulais, aimmédiatement fait intervenir la police municipale. Sur place, les agents ont contraint l'entrepreneur girondin à stopper le chantier. Lequel était déjà quasiment terminé.

Contacté par « Sud Ouest », l'édile ne décolère pas. « La justice a été saisie. Et une deuxième procédure va être lancée », annonce-t-il. Et de poursuivre : «Nous allons tout faire pour que cette maison soit rasée. » Et de faire observer que la zone forestière sur laquelle se trouve la maison multiplie les classements d'inconstructibilité.

Elle se trouve notamment dans la zone rouge du plan de prévention des risques naturels d'incendies de forêt. Sur le plan d'occupation des sols de Lacanau, la parcelle est « dans la zone naturelle qu'il convient de protéger en raison du site et de l'intérêt écologique ».

Elle est aussi dans un espace boisé à conserver où « coupes et abattages d'arbres sont soumis à autorisation ». Ce qui visiblement, dans le cadre du chantier, n'a fait l'objet d'aucune demande.

Selon nos informations, Bernard Decons aurait tenté, dernièrement, de rencontrer les élus pour essayer de calmer le jeu… Mais sans succès. La municipalité n'a visiblement pas l'intention de laisser passer « une telle infraction ».

  • Portails munis de chaînes

Le 22 mai dernier, l'entrepreneur a aussi été destinataire d'un courrier envoyé par le Service départemental d'incendie et de secours (Sdis 33) de la Gironde lui faisant un certain nombre d'observations.

Le message des pompiers revient surtout sur le fait que « la piste 39, qui peut servir à l'évacuation des personnes du front de mer ou à l'arrivée des secours en cas d'incidents importants sur la D 107, est fermée par des portails munis de chaînes et de cadenas ».

Et le Sdis 33 de relayer dans ce même courrier que pour le coup, « trois puits forés de la Défense contre les incendies (DFCI), n° 351, 342 et 106, ont ainsi été privatisés et ne sont plus accessibles aux secours ».

Ce qui revient à dire que, dans cette zone à risque incendie, les manœuvres ne seraient pas facilitées en cas d'intervention. Il apparaît donc que la zone forestière acquise par Bernard Decons a été entièrement clôturée et sans tenir compte des impératifs de sécurité. C'est-à-dire la libre circulation des engins de secours.

  • Une cabane de résinier

La sous-préfecture de Lesparre-Médoc, qui n'a pas souhaité commenter ce dossier, précise seulement avoir été mise au courant des faits. Quant à Bernard Decons, contacté par « Sud Ouest », il n'a pas souhaité donner suite. Selon la municipalité de Lacanau, une simple cabane de résinier existait sur la parcelle forestière achetée par le ferrailleur. Lequel aurait alors décidé de la « transformer » en une luxueuse maison d'habitation équipée de plusieurs chambres et de tout le confort nécessaire. Dans les prochaines semaines, la justice devrait décider de son sort."

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 07:23
  • Et dire que les marées seront plus fortes ce WE. Que restera t'il?
  • Et dire que ce WE , les marées seront plus fortes!!

 

de-grosses-vagues-sont-attendues-sur-le-front-de-mer-comme_.jpg

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 09:04

Les dégâts pourraient continuer avec les forts coefficients de marée attendus pour la fin du mois

Lacanau : après les intempéries, ils ne reconnaissent plus leur plageDepuis cet été des escaliers ont été détruits, des pans entiers de dune ont disparu.© PHOTO 

PHOTO JULIEN LESTAGE

Des barrières portant des pancartes indiquant « accès interdit » bloquent toujours le chemin vers la plage. Les escaliers qui descendent vers les vagues sont endommagés ou en partie détruits. Des filets de pêche et d'autres déchets charriés par l'océan déchaîné encombrent les rochers.

La plage centrale de Lacanau Océan porte encore les stigmates des fortes marées, deux semaines après. Surtout, le recul du trait de côte est partout visible. Des pans entiers de dune ont disparu sous l'effet décuplé de l'érosion.

Tout au long du front de mer, des centaines de rochers blancs ont été positionné pour consolider les collines de sable, ultimes protections avant les constructions humaines. Ils devraient permettre de résister aux prochains assauts de l'océan. Mais pour combien de temps encore ?

Le Service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom) prévoit une période de grandes marées entre le 31 janvier et le 3 février. Elles devraient atteindre au maximum un coefficient de 114 sur la côte canaulaise, soit une hauteur d'eau d'environ 5,25 m. Des valeurs supérieures à ce que la station balnéaire a connu au début du mois. Les coefficients se situaient alors aux alentours de 105.

De tels murs d'eau pourraient avoir des effets dévastateurs sur les dunes, déjà fortement fragilisées, s'ils sont associés à une houle puissante. Ce genre d'épisode météorologique devrait se multiplier dans les années à venir sous l'effet du réchauffement climatique. L'activité humaine fait aussi augmenter le niveau des eaux par le biais de la fonte des glaces polaires.

Ce week-end, plusieurs badauds sont venus redécouvrir un paysage déjà transformé. « Je n'étais pas revenu depuis septembre. Je suis effarée », commente Sylvie Durand. La Canaulaise n'en finit pas de lister les changements. Ici, il y avait plus de sable, là, l'écume n'arrivait pas aussi près des constructions du front de mer. Au Nord comme au Sud, l'horizon s'est élargi. « Les vagues ont bouffé la dune. On ne voyait pas aussi loin avant ».

Pour certains, les mouvements de sable ont aussi des côtés positifs. Plusieurs hommes équipés d'appareils de détection de métaux déambulaient sur la plage samedi. L'érosion rebat les cartes. Des objets enfouis depuis longtemps remontent vers la surface et deviennent détectables.

Pour autant, tous s'alarment de la disparition du sable. L'un d'eux s'interroge : « Je suis canaulais depuis toujours mais je n'avais jamais vu la plage dans un tel état. Pas sûr que Lacanau ait encore une plage centrale dans quelques années ».

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14 juillet 2013 7 14 /07 /juillet /2013 08:47

La boucle est bouclée. La CdC des Lacs Médocains vient d’inaugurer sa nouvelle piste cyclable reliant Lacanau, Carcans et Hourtin. Un investissement stratégique.

La piste cyclable Hourtin-Carcans-Lacanau est ouverte aux cyclistes. Le projet aura coûté 3,5 millions d’euros.
La piste cyclable Hourtin-Carcans-Lacanau est ouverte aux cyclistes. Le projet aura coûté 3,5 millions d’euros. (photo m. l.)


En selle! La nouvelle piste cyclable Hourtin-Carcans-Lacanau a été inaugurée hier samedi. Un vrai bonheur pour les amoureux de la petite reine. Un pôle d’attraction touristique et économique pour les élus de la Communauté de communes des Lacs Médocains.

Rendez-vous avait été donné à 9 heures du matin, à Lacanau. De là un cortège de deux roues s’est élancé sur la nouvelle piste cyclable. Une plongée dans la nature, à travers la forêt, ses pins et sa faune sauvage. Long de 25 km, le sentier est un vrai billard. Les cyclistes sont unanimes. « Ce n’est que du bonheur », s’exclame Michel Rougier. Cet habitant de Carcans n’en était pas à son premier essai. Si la piste était officiellement inaugurée samedi, elle est en réalité ouverte au public depuis un mois. Du coup, en bon passionné de vélo, Michel Rougier l’a déjà empruntée plus d’une fois avec une dizaine de copains. Et il ne s’en lasse pas.

Le vélo « ça dérouille»

Plus loin une petite dame descend de sa bicyclette. À 86 ans, Huguette Perron en a encore dans les mollets. Pour son départ à la retraite, ses collègues lui avaient offert un vélo. Depuis, elle ne quitte plus son deux-roues. « Ça dérouille », lance-t-elle avec le sourire. Auparavant Huguette n’osait pas prendre la route des Lacs pour rejoindre Hourtin en vélo. « Trop dangereux ! » Maintenant, elle peut le faire en toute sécurité sur la nouvelle piste cyclable. « Et je compte bien en profiter tous les week-ends », annonce-t-elle.

Attendue depuis longtemps, la piste cyclable Hourtin-Carcans-Lacanau avait été actée, le 11 juillet 2011, par la CdC des Lacs Médocains. Au total, le projet a coûté près de 3,5 millions d’euros, financés à 40 % par l’État et les fonds européens, 15 % par la Région, 15 % par le Département et 30 % par la Communauté de communes. Un investissement important à l’heure où les collectivités territoriales peinent à boucler leurs budgets.

170 km de pistes cyclables

Mais pour les élus, le jeu en valait la chandelle. Le deux-roues est devenu un enjeu touristique et économique. Les balades à bicyclette ont la cote chez les vacanciers. « Près de 40 % des voitures qui passent chez nous ont des vélos sur leur toit », affirme Henri Sabarot, maire de Carcans et président de la CdC.

De plus en plus de touristes passent également dans le Médoc à même leur vélo, en venant de loin et parfois même de très loin. « L’itinérance et le cyclotourisme sont en plein effervescence. Chaque année, on voit passer beaucoup de Britanniques, de Néérlandais, de Belges et d’Allemands », constate Nicolas Jabaudon, directeur de l’office de tourisme de Médoc Océan.

Au total, près de 170 km de pistes cyclables jalonnent désormais les communes de Carcans, Hourtin et Lacanau. Jean-Marie Darmian, président délégué du Comité départemental du tourisme de la Gironde, voit même dans le secteur de Médoc Océan « un nouveau carrefour européen du cyclotourisme ».

La commune de Lacanau se retrouve en effet à la croisée de trois véloroutes européennes. D’abord la Vélodyssée, qui longe le littoral atlantique du Cap Nord en Norvège jusqu’à Sages au Portugal, sur 8 200 km. Ensuite la Véloroute des Deux mers qui relie l’océan Atlantique à la Méditerranée, entre Lacanau et Agde. Et enfin l’Eurovéloroute 3 qui va de Maubeuge, près de la frontière belge, à Saint-Jean-Pied-de-Port, dans les Pyrénées- Atlantiques
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SUD OUEST LE 14 JUILLET 2013

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 07:44
Déboutées par le tribunal administratif de leur recours contre les projets d’urbanisme de la CdC, les associations environnementales entendent faire appel.
L’Apech et Vive la forêt, deux collectifs de défense de l’environnement, militent pour l’annulation du Schéma d’orientation territorial de la Communauté de communes des lacs médocains.
L’Apech et Vive la forêt, deux collectifs de défense de l’environnement, militent pour l’annulation du Schéma d’orientation territorial de la Communauté de communes des lacs médocains. (ph. arch.)


Elles ont perdu une bataille mais refusent de déposer les armes. Le recours des associations de protection de l’environnement contre le Schéma d’orientation territorial (Scot) des Lacs médocains a été rejeté par le tribunal administratif de Bordeaux. Les plaignants envisagent de faire appel.

La nouvelle du rejet a été reçue comme un soulagement par les élus de Carcans, Hourtin et Lacanau, qui étaient réunis vendredi soir au conseil de la Communauté de communes des Lacs médocains. Dans un arrêt rendu le 20 juin, les magistrats ont refusé la demande d’annulation du Scot formulé par l’Association pour la protection de l’environnement de Carcans et Hourtin (Apech) et Vive la forêt, deux collectifs qui militent pour la sauvegarde du littoral et du patrimoine naturel.

Il faut dire que l’enjeu était de taille. Commencé en 2003, le Scot a été terminé en 2012 au terme de près de dix ans de travail de concertation, de recherche et de compilation. En son sein, sont renfermés les fondements de l’organisation des espaces communautaires, les objectifs des politiques publiques d’urbanisme et les enjeux de la protection et de la valorisation des espaces naturels. L’ensemble des grandes décisions d’aménagement qui seront prises dans les années à venir sur les territoires de Carcans, Hourtin et Lacanau dépendent du Scot.

Un écoquartier jugé illégal

Les associations reprochaient entre autre un manque de concertation de la part des élus de la CdC des Lacs médocains. « Les réunions auxquelles nous avons assisté étaient strictement informatives. Il n’y avait pas de place pour le débat », se plaint Patrick Pointe, le président de l’association Vive la forêt. Mais les véritables pommes de discorde concernent des possibilités d’extension de l’urbanisation sur des zones naturelles. Le Scot prévoit la construction d’un écoquartier au nord de Lacanau-Océan que les associations jugent illégale au regard de la loi sur le littoral qui n’autorise la construction de nouveaux bâtiments qu’en continuité de ceux déjà existants. Du côté du lac de Carcans, les associations dénoncent l’extension de la résidence du Haut-Maubuisson sur 17 ha, ainsi que l’ouverture à l’urbanisme d’un large domaine forestier qui s’étend de Maubuisson à la base de Bombannes.

Autant de griefs qui tiendraient entre autre « au caractère flou d’un schéma dans lequel les enjeux environnementaux ne seraient que des beaux principes affichés comme tel mais pas vraiment respectés », affirme Patrick Pointe. Un reproche qui avait d’ailleurs déjà été fait à la CdC des Lacs médocains dans un avis rendu en octobre 2010 par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal).

Ce à quoi Patrick Sabarot, le président de la CdC, rétorque que « le Scot a par la suite été mis aux normes et validé par les services de l’État en fonction de leurs recommandations». L’élu entend s’en tenir au jugement rendu par le tribunal administratif. Ce qui n’est pas le cas des associations qui ont l’intention de faire appel de la décision. « Nous entendons bien repartir à la bataille », annonce Patrick Pointe
.sud ouest du 9 juillet 2013

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 19:47

L’Association pour la défense et l’environnement de Carcans-Maubuisson s’est étendue à Hourtin. Le lac et ses rives sont au centre des préoccupations

L’Apech se mobilise pour la défense du lac de Carcans-Hourtin et de ses marais.|| Photos archives Julien Lestage
(Photos archives Julien Lestage)
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L’Apech se mobilise pour la défense du lac de Carcans-Hourtin et de ses marais.
 


L’Association pour la défense et l’environnement de Carcans-Maubuisson (AEDCM) a choisi de devenir l’Association pour la protection de l’environnement de Carcans et Hourtin (Apech). Son principal objectif est la préservation du lac, du marais, de la forêt et de la côte.

Le lac étant une seule entité sur les deux communes, il paraissait cohérent pour l’Apech (1) d’inclure Hourtin dans sa sphère d’intervention, car les dossiers concernent souvent les deux communes.


La présidente de l’Apech se défend d’être contre tout, au contraire, et pour preuve. « Nous approuvons Natura 2000, dont le document d’objectifs vient d’être signé en grande pompe, à condition qu’il ne soit pas détourné de son sens, qui est : la protection des habitats et de la faune, en particulier les oiseaux. D’autre part, contrairement aux communes d’Hourtin et Carcans, qui se sont prononcées contre, nous sommes pour le classement des rives du lac d’Hourtin-Carcans, alors qu’actuellement, seul le lac lui-même est classé. »

Pourtant, affirme la présidente, « ce classement serait un atout pour la protection et la promotion de nos paysages, dans le cadre du futur Parc naturel régional, et j’avoue ne pas comprendre pourquoi tant de frilosité, alors que le tourisme de nature est l’élément essentiel de notre économie ».

Par ailleurs, Brigitte Dupeyron conteste « les projets de téléski nautique, engins gonflables et paillotes de tous genres. Tout cela selon elle, n’est pas compatible avec le respect de l’environnement ». Enfin, la qualité de l’eau de baignade (et les cyanobactéries ou microalgues) de l’eau de consommation ; le sort réservé aux maisons forestières, comme La Gracieuse dont l’ONF veut se séparer ; le recul du trait de côte, avec, souligne-t-elle, « le lamentable épisode du poste de secours au bord du gouffre et qu’il faut défendre avec des méthodes, que tout le monde sait ruineuses et inutiles… sont autant de dossiers sensibles que nous défendrons », conclut la présidente.

Et la Loi littoral

Aujourd’hui, du fait de l’actualité de ces deux communes, l’Apech fait le point sur trois dossiers en cours : le premier concerne l’ex-Bécassière, au Montaut à Carcans-Maubuisson. Brigitte Dupeyron présidente de la toute nouvelle association précise : « Le 20 décembre 2012, le tribunal administratif nous a donné raison en annulant l’arrêté de permis de construire délivré en mars 2011. Mais, ce qui est nouveau, c’est la condamnation de la commune à nous verser, ainsi qu’à Vive la forêt, une indemnité de 800 euros au titre de l’article 761-1 du Code de justice administrative. Précédemment, par deux fois, le promoteur et la commune étaient condamnés conjointement. Il serait quand même temps de trouver une solution acceptable dans le respect de la Loi littoral et du Code de l’urbanisme… », dit-elle.

La sauvegarde du lac

Le second dossier rappelle le recours déposé par l’AEDCM et VLF, soutenues par la Sepanso, contre le projet de port à l’ex-CFM d’Hourtin. « Celui-ci a été appelé en septembre 2012. Élément rarissime, ajoute la présidente, la juridiction administrative n’a pas suivi le rapporteur public qui demandait l’annulation du permis d’aménager un nouveau port. Même si le projet semble avoir du plomb dans l’aile, nous avons fait appel de ce jugement pour préserver l’avenir et la sauvegarde du lac qui, rappelons-le est classé. »

L’urbanisation excessive

Enfin, le 3e dossier a pour objet le recours déposé contre le Schéma de cohérence territoriale des lacs médocains (Lacanau, Carcans et Hourtin). Brigitte Dupeyron affirme que ce Scot comporte des possibilités d’extension de l’urbanisation excessives, en particulier sur Maubuisson, avec une seule zone d’urbanisation du Montaut à la baie de Malignac, à Bombannes. Ce sont 24 nouveaux hectares ouverts aux constructions, ce qui est désolant, d’autant que les prescriptions de l’architecte des Bâtiments de France ne sont jamais respectées, en particulier, ne couper que les arbres correspondant à l’implantation des maisons.

(1) www. apech-Web.org

 

Article de sud ouest du 30 avril 13

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 08:34
Après avoir tenu les rênes de l'association de défense de la forêt et du littoral durant quatorze ans, Dominique Gisson a mis fin à sa présidence. Entretien.
Dominique Gisson restera dans le bureau de VLF.|| ph J. L.
(ph J. L.)
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Dominique Gisson restera dans le bureau de VLF.
 

Après une présidence qui aura duré deux « septennats », Dominique Gisson, (68 ans) la patronne de Vive le Forêt - association de défense du massif forestier et du littoral -, vient de passer la main à Patrick Point (voir encadré).

Entre la pointe du Médoc et la presqu'île du Cap-Ferret, VLF intervient dans nombre de dossiers « pour la défense de l'environnement ». Si l'ex-présidente continuera à travailler au sein du bureau de l'association, c'est une page qui se tourne. Entretien.

Patrick Point à la tête de VLF

Patrick Point succède à Dominique Gisson. Docteur en économie, âgé de 65 ans, il est aujourd'hui directeur de recherche émérite au CNRS. Le chercheur a notamment travaillé sur la thématique « de l'économie de l'environnement et de la gestion de ressources naturelles ».

Propriétaire à Maubuisson, il a œuvré au sein de l'Association pour l'environnement et la défense de Carcans-Maubuisson (AEDCM). Sur son engagement à la tête de Vive la forêt, Patrick Point dit s'inscrire dans la lignée du travail qui a été engagé par Dominique Gisson. « Je vais mettre mes pas dans les siens. Il y aura un travail collectif. Il y a beaucoup à faire. Et notamment dans toutes ces instances où les associations sont aujourd'hui invitées à travailler. Nous sommes parfois confrontés à des évolutions et des stratégies sur lesquelles il faut une vraie réflexion de fond. En matière d'aménagement du territoire, nous pouvons constater à regret le manque d'imagination de nos élus. Ils ont un peu trop tendance à rester dans des positions conformistes ».

En évoquant le Schéma de cohérence territoriale (Scot) des Lacs médocains, le nouveau président parle d'une « déception ». Pour cette présidence qui débute, le ton est donné. Les élus devront donc composer avec un chercheur qui semble tout aussi « combatif » que la présidente sortante.

J. L.

« Sud-Ouest ». Vous avez décidé de passer la main. Pourquoi ?

Dominique Gisson. J'y pensais depuis trois ans. Il n'était pas question que je devienne la première centenaire présidente d'une association ! Plus sérieusement, il fallait trouver le candidat qui accepte la responsabilité et qui soit bien inscrit dans la lignée des valeurs que défend notre association.

Quelles sont ces valeurs que vous portez ?

Elles sont simples. Le respect des lois en matière d'urbanisme, la défense de nos plus beaux sites naturels, de notre littoral, de notre forêt. Et puis cette règle : sur la base de ces valeurs, il n'y a de compromis possible avec personne !

Vive la forêt a toujours mis en avant son indépendance. Vous travaillez comment ?

On a toujours fonctionné sans subvention. On ne demande rien à personne. Ce sont les adhérents de l'association qui nous permettent de mener nos actions. Et c'est grâce à eux que nous avons pu obtenir de nombreuses victoires.

En 1989, quel événement motive la création de Vive la forêt ?

Ce sont les incendies qui ont ravagé la forêt du Porge et de Lacanau. Lors de ce sinistre, on avait perdu trop d'hectares. Et puis à la suite de ces incendies, il y a eu un titre d'article dans la presse quotidienne régionale. Il questionnait sur le fait de reboiser ou bien d'urbaniser pour développer le tourisme. À l'époque, nous avons été un petit groupe à réagir et à dire qu'il fallait à tout prix défendre notre forêt.

En l'espace de deux ans (2011-2012), la commune de Lacanau vient d'être touchée par deux gros incendies. Votre réflexion ?

On ne doit pas oublier que la forêt reste un milieu très fragile. Dans notre département, le massif mériterait d'avoir deux Canadair à disposition. À chaque fois, ils sont arrivés tardivement sur les lieux. Le mal était fait. On n'en fait jamais assez pour protéger la forêt.

Il ne faut pas non plus oublier qu'elle est très fréquentée et que bien des imprudences sont commises. Sur l'origine de l'incendie de 2012, on a évoqué un probable mégot de cigarette. Je ne vous cache pas que je reste quand même un peu dubitative sur cette version…

Dans le Médoc, on a pu vous reprocher d'être un peu trop extrême dans vos combats. Vous répondez quoi ?

Si le simple respect de la loi, cela veut dire être extrême, alors j'assume à 100 % le travail que j'ai pu réaliser avec VLF !

Cette loi littoral que vous défendez tant est-elle toujours efficace aujourd'hui ?

Au départ, on a pu avoir quelques soucis d'interprétation. Par la suite, elle est devenue parfaitement claire. Elle est très efficace. Et il y a bien eu quelques tentatives pour essayer de la détricoter… Pour moi, il n'est pas question que l'on touche à ce texte. Cette loi, qui protège et encadre le développement de la côte, permet aussi des aménagements. C'est-à-dire ceux qui sont possibles.

Vous suivez de nombreux dossiers. La pression urbanistique est-elle si forte dans le Médoc ?

Il me semble que la crise économique a eu pour effet de calmer un peu les choses.

Le Médoc devrait devenir Parc naturel régional. Pour VLF, c'est une avancée ?

Cela peut être quelque chose de très bien comme une coquille vide. VLF assiste aux réunions de lancement de ce projet. Jusqu'à présent, je n'ai pas vu grand-chose.

Vive la forêt compte combien d'adhérents aujourd'hui ?

Entre 300 et 350 familles d'adhérents. S'il peut fluctuer un peu, ce chiffre est resté stable depuis des années. Dans le département, nous sommes la première association de protection de l'environnement


. Un article du 15 mars de Sud Ouest Julien Lestage

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 07:59
Dominique Gisson, présidente de Vive la forêt.

Dominique Gisson, présidente de Vive la forêt. (Photo V. B.)

Près de 80 personnes ont assisté, dimanche dernier, à l'assemblée générale de l'association Vive la forêt (voir « Sud Ouest » du 4 décembre). L'occasion pour la présidente, Dominique Gisson, de faire un point sur de nombreux dossiers en cours, dont plusieurs concernent la commune de Lacanau.

La présidente regrette tout d'abord que l'association n'ait plus du tout été consultée, au cours des trois dernières années, concernant l'élaboration du PLU (plan local d'urbanisme). « Nous ignorons même à quel stade il se trouve », a-t-elle déploré. Regrets aussi pour ne jamais avoir pu participer au forum des associations de la commune, bien qu'un récent courrier de la part de la municipalité laisse croire que cette situation pourrait changer en 2013.

Concernant les lignes électriques, VLF « espère toujours un engagement de la commune pour la mise en souterrain de la haute et moyenne tension, prioritairement au sud du lac afin de préserver le paysage ». Plus de nouvelles non plus pour ce qui est de la Maison du canal, « de plus en plus taguée et abandonnée ». Rappelons que le bâtiment appartient au Conservatoire du littoral qui avait annoncé, il y a quelques années, un projet de Maison de la nature.

Dominique Gisson a également mentionné le projet d'installation d'un pylône de téléphonie mobile à Longarisse, installation « sur une parcelle forestière à une distance préoccupante pour les riverains ». Quant au CMS, l'ancien centre médico-scolaire au Moutchic, VLF dénonce « l'absence totale de mesures de sauvegarde » et l'état pitoyable de la Villa des pins (dite la Maison du commandant). L'association n'a pas plus de nouvelles pour ce qui est du reste du site et en particulier du projet de résidence pour personnes âgées avec unité Alzheimer.

Un projet qui semble aujourd'hui totalement bloqué et qui, selon VLF, aurait pu redonner à ce site « sa vocation médico-sociale, à condition d'être bien intégré et réalisé dans le respect du code de l'urbanisme ».

d'après Sud Ouest & Véronique Boscher
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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 23:00

Dans le Médoc , le médoc de l'océan, le Médoc des pins, le Médoc des sables, la hantise est le feu.

Un soir d'été par exemple, alors que la température vers 23h se maintenait vers les 27/30°, un feu d'artifice lancé par des estivants dans une zone pavillonnaire trés boisé a déclenché , non seulement le réveil de ceux qui dormaient mais aussi la peur, la hantise du feu. 

Ce feu qui en juin 2011 a brûlé plus de 500ha dans la zone du Cousseau et des zones humides de Talaris..

Ce feu, cet été, a mangé 650ha dans la zone de la route de Carcans à Talaris.

Incendies criminels ou négligence ? qui sait?

Les canaulais natifs ou adoptés sont hantés par le feu.

L'incendie de 89 qui a ravagé le sud de Lacanau entre Longuarisse et le Porge a laissé des traces indélébiles.

Les écrits de Duvalon  ou plutôt de Bernard sont récurrents à ce sujet : lire son dernier livre sur "La cabane du berger".

Cette hantise est basée sur des faits réels.

Après 1989 , une association s'est crée à laquelle j'ai l'honneur d'appartenir qui se bat contre les dérives de l'homme sur la flore et la faune médocaine .

Cette association , poil à gratter de nos élus, des promoteurs a quelques (pour ne pas dire plus) résultats spectaculaires contre ceux qui ne comprennent à rien à notre Médoc.

Le Médoc est une terre naturelle entre l'eau douce ou salée, le sable, la vigne, le bois, les médocains, les futurs médocains.

Cette terre, cette péninsule peut paraître arriérée , peut paraître en retrait de la vie bordelaise ou arcachonnaise, peut paraitre régressive.

Cette terre où vivent des hommes et des femmes que défend Vive la Forêt sans a priori , ni un certain "retour a la terre" est un dernier lieu où peuvent vivre en symbiose, cette faune, cette flore ces médocains.

Que l'on soit chasseur, pécheur ou randonneur ou cycliste , cela "saute aux yeux" que cette nature est intacte est vraie.

Passer un moment aprés une petite randonnée sur le promontoire de la SEPANSO au Cousseau est, quelque chose qui a du mal à se définir, comme la symbiose entre la faune (rare et exceptionnelle) , la flore (parfois unique) , l'eau, la forêt.

Alors pourquoi des "genses" voulant faire du fric (ils vont le mettre dans leur cercueil leur fric?) veulent construire, bétonner, privatiser cette nature. 

Certains élus au nom du "progrès" de bétonner se laissent séduire.

Certains autres élus sont de véritables médocains  avec toute la palette de couleurs politiques ou écolo ou chasseurs .

Vive La foret est bien ce poil à gratter qui , chaque année en novembre passe au grill ces élus.

Vive la Forêt est cette association, qui, toute l'année, relève, ici et là , ces dérives , qui n'hésitent pas à dire non, par écrits, par tribunaux interposés à ces dérives.

Vive La forêt gagne la plus part de ces procès et même si cela n'est pas une fin en soi.

Son site: http://vivelaforet.org/

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