C'est avec une trentaine d'adhérents présents ou représentés que l'assemblée générale de la Mémoire canaulaise a eu lieu samedi après-midi. Une assemblée sous tension qui a duré pas moins de trois heures.
À l'origine du conflit, un projet de publication d'un livre sur l'histoire canaulaise à partir du patrimoine funéraire de la commune. Projet qui était porté par l'association avec le concours du conservateur du patrimoine, Marc Vignau, pour rédiger les textes. Un groupe de travail d'une dizaine de personnes s'est alors constitué afin d'effectuer les recherches nécessaires. « Les accords ont été faits verbalement, a précisé Monique Meynieu, présidente de l'association, et n'ont jamais été concrétisés sur papier ».
Bureau restreint
Elle a ensuite raconté, avec une extrême minutie, ce qui s'est passé au cours des derniers mois. Après l'été 2012, le travail s'est accéléré et un planning de manifestations arrêté afin de lancer la promotion et la souscription de l'ouvrage. La mise en page est abordée et les premiers contacts établis avec un imprimeur.
C'est à ce moment-là que plusieurs problèmes surgissent : le besoin de retoucher les photos et surtout l'incompatibilité du format des textes pour l'imprimeur. « Nous avions sous-estimé le travail, a expliqué la présidente, et besoin de plus de temps ». Cependant, le livre était programmé pour sortir vers le 15 juin, date qui coïncide avec les 150 ans du cimetière de Lacanau ville. Au fil des semaines, l'ambiance s'est dégradée et la présidente a avoué s'être « emportée » lors d'une « discussion violente », en exprimant son « désaccord sur la conception du livre, la méthode de travail et un calendrier stalinien ».
Le résultat : presque tous les membres du conseil d'administration de l'association démissionnent. Le groupe de travail ne veut pas abandonner le projet et décide alors, avec Marc Vignau, de créer une nouvelle association, les Amis du patrimoine canaulais et du Pays Landescot (A2PL) afin de pouvoir terminer le travail dans les délais. Un défi de taille pour offrir aux Canaulais un ouvrage déjà qualifié « de qualité ».
Aujourd'hui, la Mémoire canaulaise continue de fonctionner avec un bureau restreint. Le maire Jean-Michel David, présent à l'assemblée générale, ne s'est pas prononcé sur cette scission.
On peut espérer que ces deux associations qui œuvrent pour la sauvegarde du patrimoine communal trouvent leur place et puissent se compléter dans l'avenir.
Mais à ce jour, pour la présidente de la Mémoire canaulaise, la collaboration est considérée comme « impossible ».
Article de Sud-Ouest du 5/2/13