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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 10:24

Je suis effaré par la dérive qui est en passe de faire régresser notre pays.

Je suis abasourdi par ces manifestations auxquelles je me refuse de participer car elles sont la négation de l'humain .

Certains gauchistes de ma connaissance sont du même niveau que les Le Pen et consorts... D'ailleurs ils se retrouvent dans ces mêmes manifestations.

Je n'accepte pas qu'au nom d'un droit d'existence d'un état on tue d'autres personnes mêmes si ces personnes sont des boucliers humains à des fascistes islamiques.

Je n'ai aucune illusion sur ce qui se passe au proche orient ou en Afrique.

Notre société occidentale des lumières a échoué dans la retransmission au monde entier des valeurs que nous ont données aprés leurs recherches les philosophes des lumières.

Ces valeurs placaient le développement de l'enfant , petit d'homme dans une recherche de la liberté des consciences, la liberté du corps, la liberté de vivre sa vie à son niveau de compétence , son niveau d'intelligence  sans distinction de sexes, de races, de couleurs, de niveaux d'éducation, de niveaux de moyens d'existence , de richesse.

Notre planète est une, entière et bornée  et nous sommes divers .

Notre planète est constituée par la flore, la faune, la terre, l'eau , le ciel , le soleil et l'univers.

Notre planète porte l'être humain, animal unique  "doué" de raison et d'intelligence  qui a un impact unique, essentiel , destructeur de plus en plus, progressif sur notre univers.

L'histoire que j'adore de Braudel à Duby en passant par nos philosophes , nos intellectuels qui ont vécu au cours des siècles comme Platon, Imothep, Pascal, Sartre, etc nous apprend que l'avancée humaine vers plus de liberté , de connaissances technique, scientifique, philosophique , etc est une constante au cours des siècles. La nature humaine semblait s'éloigner de la barbarie, de la préhistoire de l'esclavage, etc.

A plus de 60 et quelques années, je doute , je doute fort.

Pourquoi la femme est devenue l'ennemi de l'autre?

Pourquoi l'enfant doit mourir jeune, ignorant , soumis à l'adulte au nom d'idéologie, de religieux?

Pourquoi la femme doit elle être soumise à un homme, à un religion, mourir de coups, d'être une femme marchandisme ?

Pourquoi l'homme doit mourir pour une idéologie, une religion?

Pourquoi le riche doit vivre et le pauvre mourir jeune ignorant ?

Pourquoi le riche doit faire la gabegie de notre planète ? Au nom de quel dieu, de quel idéologie, de quel "nature" évoquée parfois?

M'inspirant et étant percuté par ce texte et que je fais mien , je met en copie l'interview  d'Elisabeth Badinter dans le journal begle "le soir":

Élisabeth Badinter: « La soumission au religieux est un désastre » !


badinter elisabeth.jpg

La philosophe Élisabeth Badinter dénonce la peur de la gauche devant l’oppression du religieux.

 

 Elle a donné une interview appelant à se battre pour la laïcité et balayant les allégations vicieuses des nombreux « idiots utiles » de l'islamisme qui sévissent à gauche. La phrase d’Elisabeth Badinter qui fâche un certain microcosme bobo-gôcho, est tirée d’une interview donnée au Monde des religions en septembre 2011, par la chercheuse passionnée par l’époque des Lumières et ses philosophes : « En dehors de Marine Le Pen et de Manuel Valls, plus personne ne défend la laïcité » Et la voilà taxée de « laïcité lepénisée ». Elle s'est expliqué devant la journaliste belge Béatrice Delvaux dans un article publié dans le journal belge Le Soir. Elle répond à ses accusateurs, soulignant – ce que ses détracteurs omettent – que sa remarque mentionnait dans cette interview Marine Le Pen et Manuel Valls.

 

 

« Ceux qui me traitent de lepéniste sont de mauvaise foi. Il est évident qu’en citant Marine Le Pen, je voulais souligner sa perversité. Par ailleurs, je ne suis pas l’avocate d’une laïcité dure, ni fermée, ni ouverte, ni même positive. Je milite pour le respect de «la» laïcité.


L’obscurantisme est-il de retour, selon vous qui avez consacré votre vie à l’étude des «Lumières»?

Vous appuyez là où ça fait mal. Ce sont d’ailleurs les propos que je vais tenir à l’université ce vendredi. Je pense profondément que nous sommes dans une période de régression et que la philosophie des Lumières est de plus en plus battue en brèche.

Ce que nous avons peut-être eu la faiblesse de considérer comme acquis, est remis en cause tous les jours. Il me paraîtrait impensable qu’on puisse annuler la peine de mort, et en même temps, je me dis qu’il pourrait y avoir une volonté de le faire. Cela vaut aussi pour la politique de la justice, le traitement de la délinquance. Et la laïcité.

 

Pourquoi ce retour en arrière? La faute aux circonstances économiques?

Elles sont de fait la cause essentielle, – quand on a peur, on est en état de régression. La délinquance, qui est réelle, se nourrit de l’absence de travail. Mais la crise économique n’explique pas tout. Pour moi, la diffusion de plus en plus grande dans le monde entier, du multiculturalisme, est un désastre.

 

C’est-à-dire?

Avec le multiculturalisme, on a grignoté peu à peu la raison universelle, qui veut qu’on pense d’abord à ce qui nous unit, avant ce qui nous distingue.

Aujourd’hui, on considère que le droit à la différence est le summum de la liberté. La philosophie anglo-saxonne du «différentialisme» domine: chacun, dans sa communauté, fait ce qu’il veut. Cela revient à signer d’une certaine façon la mort de la philosophie des Lumières, qui a résonné en termes tout à fait opposés. Elle proclame en effet que pour avancer, il faut considérer les essentielles ressemblances entre tous les êtres humains, quelles que soient nos différences.

Ainsi, en votant le mariage pour tous, la France – un pays qui n’est pas à l’avant-garde –, a – enfin – considéré les homosexuels comme identiques à nous, appartenant au même genre humain avec les mêmes droits. On a appliqué la philosophie de la ressemblance. C’est une victoire. Peut-être la dernière.

 

Vous êtes pessimiste?

Oui, parce que cette philosophie multiculturaliste séduit énormément les jeunes, qui trouvent qu’on appartient d’abord à sa communauté, avant d’appartenir à une collectivité plus large. C’est chacun chez soi. J’ai très peur de régressions. Cet enfermement, cette fierté de la différence sont terribles. Au contraire de la philosophie qui met en exergue ce qui nous unit, et qui est, elle, un puissant facteur de paix entre les hommes.

 

Que faut-il pour renverser cette tendance au repli?

Il faut convaincre et tenir à certains principes. C’est au nom de ces principes que j’ai lutté contre la Burqa. Il faut aussi développer la tolérance.

 

Le multiculturalisme pourrait pourtant être considéré comme le rejet du racisme, puisque la différence est valorisée?

Le multiculturalisme, c’est le séparatisme, et pas la solidarité, car chacun s’aligne sur sa communauté et l’universalisme se meurt.

Mon pessimisme se fonde aussi sur le retour en force du religieux. Les religions, puisque c’est elles qui nous séparent, ne sont pas des facteurs de paix dans une certaine partie de la population. Je dirais même que plus que le religieux, c’est le cléricalisme qui est en cause. La loi religieuse veut de plus en plus imposer sur l’espace public. Et je le dis autant pour les salafistes, les musulmans radicaux que pour la montée en puissance de l’orthodoxie chez les Juifs. J’ai ainsi été stupéfaite par cette tentative des Juifs extrémistes de Jérusalem l’année dernière de séparer les sexes dans les bus et d’instaurer une police de la jupe.

 Je pense que les Musulmans, Belges ou Français ont besoin aussi qu’on les aide et qu’on les encourage à un Islam des Lumières, qui a pris en compte l’évolution du temps. Mais il ne faut pas être naïf, il existe des sectes – les salafistes – qui mènent une guerre de tranchées visant à enfoncer nos propres principes. C’est inadmissible. Et là, il faut tenir. L’espèce de soumission à la religion, de l’extrême gauche et d’une grande partie de la gauche, est un désastre. Comme si le religieux devait l’emporter sur tout et que tous devaient se soumettre à ses diktats.

 

A l’ULB (Université Libre de Bruxelles), où vous serez prochainement distinguée, ce débat est très vif. Entre les partisans d’une laïcité très stricte et ceux d’une laïcité ouverte aux expressions religieuses? La journaliste essayiste Caroline Fourest a ainsi été prise à partie?

J’ai vu les images. C’est d’une violence extrême, qui n’a pas sa place à l’université.

 

Qui sont les porteurs de Lumières?

Nos démocraties occidentales sont horrifiées à l’idée d’être accusées d’intolérance. Et comme au moindre mot qui n’est pas conforme à l’acceptation générale, vous êtes taxé d’islamophobe, d’antisémite, de raciste, de lepéniste, la peur d’être stigmatisé ferme la bouche à beaucoup de gens. Ce qui me chagrine le plus, c’est que la gauche, que je respecte, a été saisie par cette terreur. Or il ne faut pas avoir peur, mais avoir le courage de tenir sur ses principes.

 

L’étude du passé vous aide-t-elle à comprendre comment la raison peut se réimposer ?

La leçon à tirer du passé est qu’il y a toujours un moment de révolte. Dans l’histoire de la philosophie des Lumières, il y a un moment où l’oppression exercée par les lois religieuses est trop forte, alors qu’elle est appliquée à des gens qui évoluent intellectuellement et socialement. Et ces gens disent «ça suffit». Cela peut prendre des siècles évidemment. Ce qui me fait peur dans la régression actuelle, c’est le refus de l’enseignement, de la part d’enfants dans certaines écoles publiques. Car c’est à l’école qu’on apprend à exercer sa raison critique, à essayer de mettre un peu à distance ses préjugés et ses croyances.

 

C’est l’école qui s’adapte à ces croyances?

Exactement. On est passé du «cogito» au «credo». Le mot d’ordre dans beaucoup d’écoles est: «Surtout ne choquez pas les croyances et les préjugés de vos élèves.» Si on ne peut plus apprendre l’esprit critique à l’école, où d’autre? C’est impossible.

 

Une autre forme de repli sur soi, nationaliste et régionaliste est très présente en Europe?

C’est un repli identitaire – ma région, mon pays d’abord – et c’est affligeant. Que ce soit d’un côté (ma religion) ou de l’autre (ma région), c’est le triomphe du différentialisme.

 

Le politique a encore la capacité à faire changer les choses?

Bien sûr. Il suffit d’un homme de grand talent et doté de charisme. Pour le moment, on en manque sérieusement. Partout. Nous sommes dans une « honnête médiocrité ». Il y a de grandes personnalités qui émergent, mais pour l’instant, il n’y a pas de parole fédératrice forte autour d’un projet. En France notamment, tous sont un peu tirés du même moule, soumis au politiquement correct: on a du mal à avoir une parole totalement sincère parce qu’on a peur de heurter l’un ou l’autre. Du coup, on a une espèce d’eau tiède un peu partout.

 

On a cru en Obama?

Quelle déception ! Il avait séduit le monde entier, tous voulaient un Obama chez eux. Ah ! s’il avait eu un peu plus de consistance politique. On peut changer le monde avec la parole. La politique n’est pas morte, à condition d’avoir du courage.

 

Le Premier ministre belge Di Rupo essaye depuis trois ans d’éviter une séparation et de faire vivre ensemble deux communautés déchirées. Cela vous inspire-t-il un commentaire?

Je vois cela de très loin, mais j’admire ceux qui ont l’art du consensus. »

 

 

Propos recueillis par BÉATRICE DELVAUX

publié dans le journal belge Le Soir

Comme Elisabeth Badinter , nous revenons toujours à ce concept qui a étéet qui m'a guidé dans  ma vie d'enfant, ma vie d'homme: la laïcité.

Rien ne peut remettre un iota ce concept dans notre société française.

Les religions sont l'alienation de l'homme et non la libération ou voir la progression humaine.

La religion se pratique en privé strictement et sans concession.

La richesse doit aller vers le pauvre et non l'inverse..

Il symbolique les puisants possédants sont aussi les plus acharnés à faire croire les "vessies pour des lanternes" !!! voir les émirs et autres prédicants américains (teau party) ou les orthodoxes Poutiniens ou les juifs orthodoxes amassant les pierres précieuses ou la banque vaticane ou nos bons proprio du  CAC40 liés aux curés !!!

Comme disait mon père , "et si Dieu n'existe pas , comment emporter dans son cercueuil, l'or amassé, cela doit faire une belle "jambe" au futur cadavre que nous allons être"!!

Notre république est laïque et sociale.

Nous ne devons jamais transiger.

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commentaires

M
L'auteur Sandrine Desse, dans son roman Charlie profané, livre une réflexion assez iintéressante à ce sujet:<br /> " Les religions m’indifférent profondément. Il n’existe pour moi que des humains dont le droit essentiel est de vivre en pensant ce qu’ils veulent sans avoir à risquer leur vie pour ça. Et c’est ce que la laïcité avait presque réussi à accomplir. Aidé de la science, l’homme avait tué le merveilleux et la sagesse qui seule peut permettre le véritable vivre ensemble était enfin à portée de main. Et aujourd’hui, ce sursaut de délire mystique remet en cause des siècles de combat silencieux et sans violence. Tous les discours que nous pourrions faire pour inciter l’homme à la raison seraient inutiles. L’être humain a besoin de merveilleux autant que de nourriture. C’est la seule chose que la laïcité n’a pas pu lui fournir. C’est notre seule faiblesse."
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Des mots et maux

La laïcité fait peur:

  • Peur de rendre les gens humains
  • Peur que les humains réfléchissent à leur condition d'humain
  • Peur de rendre les petits d'hommes devenir des êtres pensants par eux-même
  • Peur de voir se cotoyer des hommes croyants et non croyants
  • Peur que les femmes et hommes aient les mêmes droits
  • Peur que le blanc, le noir, le jaune, le basané, le rouge vivent en harmonie
  • Peur que les différences sexuels existent